Un nouvel atelier de réparation à la recyclerie d’Osserain
Lauréate du prix de l'éco-innovation, l’association AIMA va équiper son tout nouvel atelier de réparation d’une imprimante 3D, grâce au soutien de la Communauté Pays Basque.
Depuis sa création en 2002, l’association AIMA qui signifie « Allons imaginer un monde d’amitié » tient sa promesse : donner une vocation humanitaire et sociale à la seconde main. Hyper active, AIMA ne cesse de se développer. « Dès que nous identifions un besoin, nous développons la réponse à apporter », souligne Bertrand Dumaz, son trésorerier.
La seconde main prend une dimension humanitaire et sociale
Après la création d’une bourse d’échanges à Bardos en 2009, AIMA ouvre en 2014 son premier hangar à Came pour y stocker et vendre les nombreux objets, vêtements et équipements récoltés. En 2016, l’ouverture d’une recyclerie de matériel de professionnels voit le jour pour accompagner l’engouement de la seconde main pour équiper les bureaux. Au total, AIMA dispose de 6000m2 d’espaces de stockage et 2000m2 d’exposition répartis sur 3 sites à Salies de Béarn, Osserain et Came. Chaque semaine, ils accueillent 500 visiteurs en moyenne. Le bilan est positif : les ventes ont permis de financer l’envoi de 193 camions humanitaires de matériel médical pour les pays de l’Est et plus récemment en Afrique. 28 emplois locaux, la plupart en CDI ont également pu être créés.
Réparer plutôt que jeter grâce à une imprimante 3D
La rencontre avec Eric Bonneau, entrepreneur de l’économie sociale et solidaire spécialisé dans le maintien à domicile, marque un nouveau tournant pour l’association qui vient de créer « AIMA Autonomie ». L’ambition de ce nouveau projet : lutter contre le gaspillage de matériel médical, comme les fauteuils roulants ou les lits médicalisés, qui ont un temps d’usage relativement court.
Pour reconditionner les produits, un atelier de réparation et d’hygénisation ouvre sur le site d’Osserain. Il sera équipé d’une imprimante 3D, financée grâce au prix de l'éco-innovation créé par la Communauté Pays Basque. « Nous allons pouvoir recréer des pièces manquantes pour les équipements médicaux et aussi pour l’électroménager. Sur les 1000 tonnes de produits que nous traitons chaque année, nous allons en sauver 200 supplémentaires grâce à l’imprimante 3D », précise avec enthousiasme Eric Bonneau.